Place Saint Sulpice ou saint… supplice ?
Supplice de résister aux multiples tentations de ce quartier !
Comment éviter les boutiques de mode de la rue Bonaparte, les librairies anciennes où se cachent des trésors (*) ou les petits restaurants savoureux de la rue Guisarde ?
Peut-être craquer pour un sachet de thé à la Maison de la Chine ou un accessoire de mode, look Shanghai ? Au moins, succomber à un macaron chez Pierre Hermé.
D’une rue à l’autre, la lutte pour contenir ses envies, a été illustrée fort à propos, par Delacroix, dans l’église qui domine la place : « La lutte de Jacob avec l’Ange ». Une visite s’impose pour admirer cette peinture murale et les deux énormes coquillages (**) qui servent de bénitier.
La place elle-même présente un décor imposant, malgré des échafaudages peu gracieux. Ils préservent la pudeur de l’église pendant sa grande toilette.
En son milieu, la monumentale « fontaine des quatre évêques » créée une ambiance aquatique, en ruisselant aux quatre points cardinaux, devant les touristes médusés.
Pour admirer ce véritable spectacle, le Café de la Mairie installe largement sa terrasse sur le trottoir. Il faut dire que les amateurs s’y pressent (…contrairement aux serveurs !)
Combien savent que ce café est une véritable icône parisienne ? Il a servi de décor au film La Discrète, avec Fabrice Lucchini. Et puis, c’est un des rares cafés littéraires où se tiennent régulièrement séances de lecture et causeries à thème.
Dans la salle du premier étage. Peut-être à cause du bruit de la fontaine ?...
Petitgrognon
(*) à voir : l’exceptionnelle collection de Jean-Claude Vrain, 12 rue Saint Sulpice.
(**) offerts à François Ier, par les doges de Venise.